EXPOSITION ART ET NATURE
EXPOSITION ART & NATURE
Deux œuvres complémentaires autour du bambou
Chaque année des artistes contemporains s'inspirent du monde végétal pour proposer des oeuvres éphémères au sein de la Bambouseraie. A l'occasion de cette nouvelle édition de l'exposition Art & Nature, le parc a ouvert ses portes à Marie-Hélène Richard et Simon Augade.
De la légèreté de « La Cueilleuse d’eau » de Marie-Hélène Richard à la taille monumentale de « Tutorat échafaudé » de Simon Augade : une même réflexion sur notre rapport avec la nature. Muriel Nègre nous raconte l’expérience artistique incarnée par l’usage universel du bambou de ces deux œuvres.
« Si l’utilisation du végétal comme réceptacle d’eau relève d’un usage commun, sa présentation en suspension interpelle, ce collecteur semblant néanmoins appartenir à notre vieille Europe. L’art du détournement sollicité dans de nombreuses formes de créations actuelles se concrétise ici aussi. Marie-Hélène Richard qui possède un lien fort avec l’environnement, a opté pour une continuité créative dans la légèreté. Son œuvre nous offre une dynamique propre qui enserre un arbre vénérable. Au travers des éclatants bambous refendus, l’œil suit les traces concrètes de la collecte d’eau puis s’élève jusqu’à la cime au travers du déploiement majestueux des branches.
Pour les voyageurs se rendant en Asie, l’échafaudage en bambous procure toujours un étonnement, entre prouesse aérienne, sobriété du matériau, et habileté humaine. À partir de cette référence, Simon Augade la confronte à la souplesse d’un arbre vivant. L’œuvre, monumentale, s’observe sous de nombreux angles. De face ou de côté, l’installation change avec le déploiement des verticales et de certaines horizontales. L’artiste nous oblige à abandonner des repères trop conventionnels pour nous inviter à un véritable voyage dans l’espace. Ce déplacement des limites, accompagné en arrière-plan par la frondaison oscillante des bambous, nous présente de nouvelles lignes de fuite qui ouvrent de véritables chemins de traverse. » Muriel Nègre
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