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Historique des Zoos

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XIXe siècle
Les premiers zoos publics

Devant le succès des ménageries dans les villes mais aussi et surtout dans une volonté d'étude scientifique des animaux sauvages, des naturalistes créent, en 1803, en France à paris, un établissement au service de la nation, le Jardin des plantes. Dès sa création, on y trouve une maison des singes et des oiseaux, des fosses aux ours, une rotonde pour les éléphants et les girafes, un bâtiment des animaux féroces, etc. On a de l'espace et on l'aménage avec soin. On créé des dénivellements, on plante des arbres, des bosquets, on construit des bassins, des maisonnettes en bois. On instaure un système d'allées pour sillonner l'ensemble : un vrai jardin à l'Anglaise !
Les premiers temps, on entre dans ce jardin exclusivement avec l'accord écrit d'un savant. Un an plus tard, devant l'affluence des demandes, on assouplit les restrictions : quatre jours de la semaine restent réservés aux étudiants du Muséum ainsi qu'aux artistes et les trois autres jours sont ouverts au public, enthousiasmé.
Ce modèle est repris dans toute l'Europe au 19e. A Madrid, dans le Buen Retiro, à l'île aux paons, un domaine du roi de Prusse à Postdam en 1822, et au Regent's park de Londres en 1828. On commence à parler de jardins zoologiques, terme qui nous vient des jardins de la société zoologique de Londres, puis se généralise et au début du XXe siècle, on adoptera définitivement les " zoos ". On met l'accent sur le contenu, la zoologie et non plus l'espace. L'ouverture à un large public se développe partout mais en plusieurs étapes. A Londres, l'accès est tout d'abord limité aux membres de la Zoological Society, pendant les 20 premières années. Seuls quelques " étrangers " sont admis la semaine, sur présentation d'un billet de recommandation signé d'un sociétaire et moyennant un shilling. Puis petit à petit, on se rend compte qu'il faut bien rentabiliser les frais engagés et l'on ouvre les jardins à tous. Ceux qui y renoncent ne tardent pas à faire faillite.
A cette même période, les ménageries royales sont contestées. Il paraît incroyable de nourrir des animaux alors que les gens meurent de faim. Seuls certains aristocrates, artistes ou coloniaux nostalgiques conservent des fauves au pied de leur lit. Par exemple Sarah Bernhardt, qui possédait un puma vers 1895 ou Cécile Sorel qui détenait un lion vers 1880. Le développement du tourisme favorise les occasions de ramener un animal chez soi.
L'exhibition d'animaux sauvages dans les rues est peu à peu interdite et les combats de bêtes sont délaissés. Seuls subsistent les dresseurs d'ours, des montreurs sur les foires et des petites ménageries ambulantes de 5 à 10 bêtes, qui se multiplient.
Vers la fin 19e, les zoos connaissent de grands aménagements, rejettent la nudité et la faible superficie des cages. On découvre les volières, par exemple, dont la première fut créée à Rotterdam vers 1880, avec des sols en terre ou en gazon, des arbres ou des buissons, des nids et des abris ; et leurs dimensions augmentent pour permettre de voler un peu ou de déployer ses ailes. Toutes les loges donnent une illusion de nature et offrent plus d'espace pour quelques exercices. C'est Berlin et Londres qui montrent l'exemple. On a le désir d'acclimater et de domestiquer les bêtes, mais avec plus de respect qu'autrefois. La Société protectrice des animaux (SPA) créée en 1845 à paris, s'engage dans ce sens.
L'objectif premier, c'est le divertissement et l'instruction des foules. Il faut sans cesse satisfaire ce public de masse, réhabiliter régulièrement et acquérir sans cesse de nouvelles espèces. On fait d'énormes efforts pour bien montrer les espèces, on place par exemple les plus estimés au centre des jardins. Des temples égyptiens, à Anvers en 1856, ou encore des pagodes indiennes au Tiergarden, de Berlin sont construits, pour plus d'exotisme. Le public veut des bêtes curieuses, sauvages, féroces, surtout très différentes des européennes ; il veut se dépayser et rêver à des contrées lointaines.

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